Julie Meyer-Heine

Chorégraphes : Sylvie Berthomé et Julie Meyer-Heine

Danseurs : Keiko Abe-Potier, Sylvie Berthomé, Jacques Bret, Daniel Condamine, Berangère de La Forest, Fabrice Domenet, Victoire Legois, Julie Meyer-Heine, Christina Towles Christophe Zaorski.

Création sonore : Pierre Ragu

Auscultarer : Performance d'écoute

Cinq duos

De corps à corps

Corps soudés, démultipliés, observés

Corps grotte, gouffre et océan

D'où sourdent les battements des cœurs, sons de la chair, clameurs de l'imaginaire

Corps à l'écoute

Etres à l'écoute

Une matière silencieuse mise en en écho d'un univers sonore recueil de témoignages d'intériorités et d'écoutes

Convier le spectateur à écouter le corps dansant.

Interprètes: Christina Towles et Fabrice Domenet

Genèse du projet

A la croisée de la création chorégraphique et de l'archive, Auscultarer nait de la nécessité de témoigner de vécus intérieurs, de ce qui nous constitue en tant que danseuses, danseurs, de différentes générations et différents styles.

Danse et paroles en écho, pour rendre compte de quoi, où et comment se dépose le sensible. La danse, matière silencieuse, cherchant à rendre visible ce qui s'entend au-dedans Le son, la parole, cherchant à faire entendre ce qui se trame en dessous. La richesse d'un patrimoine silencieux et invisible.

L’espace de Playground rassemble différents moments mettant l’enfant au centre du dispositif ; le rayonnement lui permet d’être tour à tour, spectateur, acteur, explorateur.  La singularité de ce spectacle est d'offrir à l'enfant une porosité de sa place de spectateur à celle de danseur.

La cloche sonne 

Récréation de printemps :

Rouler piquer pointer

Jouer le temps …

Toupie qui virevolte

Glissement 

Toboggan 

Balançoire au vent,

Suspend le temps…

Chut…

Tourne chute et danse

Balance si tu peux,

Parbleu ! 

C’est en partant des mouvements primaires d’une part, et d’autre part en observant la nature des jeux spontanés auxquels les enfants s’amusent, qu’est né Playground. Au travers du balancer tourner chuter, Playground cherche l’équilibre entre le porter et être porté du balancer, la maîtrise et le lâcher prise du tourner, l’abandon et la retenue de la chute. Ce sont des actions très présentes dans les premiers temps de la vie, où les enfants oscillent entre la peur la détente l’apaisement et le plaisir.  Au travers de ces trois mouvements, l’enfant découvre la possibilité d’éprouver son corps, son rythme, son temps ; c’est une manière de se construire. Le sentiment de compétence et de confiance en soi s’élabore dans ces situations où il y a prise de risque et va contribuer à l’évolution positive de l’enfant.

Un espace poétique se créer au fur et à mesure que les mobiles se construisent, ouvrant un espace de  jeux où l’enfant laisse courir son imagination.

Au travers d’un voyage sensoriel, danse et musique live se portent à l’écoute  pour traverser l’espace, apprivoiser la gravité, gérer le temps, jouer, danser ; transformer !

Formation menée par Anne Balthazard et Julie Meyer Heine- Avec la ville de Vitry- décembre 2021.

A la croisée des arts- Arts plastiques et danse

Danseur: Fabrice Domenet

"Voyage au pays Hopi. La terre, le ciel , les animaux, les végétaux, les roches, le sable et les êtres humains se mêlent en une danse incessante, et ils ne de cessent de refaire le cercle, celui de la Création."

Peuple de paix, leur religion leur interdit

le combat et l'acte de tuer.

Les Hopi sont capables de faire venir la pluie par leur danse.

La toute puissance des Kachinas: divinités anthropomorphes, incarnées par des danseurs masqués; elles représentent les esprits de la nature, des plantes essentielles à la survie des hommes. Des poupées en bois peint, à l'identique des masques des danseurs sont distribués aux enfants. En jouant ceux ci apprennent à reconnaître leur symbole et la mythologie de leur communauté.

« L’oeuvre d’art est toujours le lieu d’une singulière articulation au temps puisqu’en s’achevant, elle s’ouvre sur un futur tout en ramenant à elle tout le passé ». (Hanna Arendt)

Quid du mouvement quand on vieillit ?

Une interrogation-clé dans une société qui célèbre le jeune et l’apparence.

Collecte d’entretiens présentée sous forme d'installation sonore:

Huit artistes, dont la matière est le corps en mouvement, se livrent au jeu de s’exprimer sur l’âge.

Enregistrement avec:

• Brigitte Asselineau,
• Christian Bourigault,
• Susan Buirge,
• Carolyn Carlson,
• Ingeborg Liptay,
• Jean Masse,
• Jean Pomares,
• Karin Waehner

Collecte d'images présentée sous forme de film avec:

• Sylvie Berthomé
• Agnes bretel
• Corinne Chachay
• Barbara Falco
• Suzon Holzer
• Blandine Minot
• Elisabeth Schwartz

J’ai souhaité rencontrer et questionner danseurs et chorégraphes dans leur rapport intime à leur travail, leur corps, leur âge. Où sont les pertes, les manques ? quels sont les gestes qui disparaissent? quels sont ceux qui ne prennent pas d’âge ?

Comment la maturité en danse peut-elle exister dans une société où la jeunesse, le culte du beau font référence absolue ?

Ce projet a reçu le soutien d'une bourse d'aide à l'écriture chorégraphique du ministère de la culture en 2008, de l'APCC: programmation au festival de June Event et accompagnement studio en 2010, et résidence d'artiste à Micadanses en 2011.

Chorégraphie Julie Meyer Heine

Musique: Ligeti

 Lien vidéo:

https://vimeo.com/308689738

Texte: Béatrice Boisserie

paroles-dodeurs.overblog.com

Avec Lila Derridj, Nathalie Dorion et Julie Meyer Heine.

« Blaue Liegestuhl »

Trio dansé/conté de 40mn à destination des enfants... Et plus si affinités. En deux temps, trois mouvements... Un voyage qui cogne à la porte de l' imaginaire. Trois personnages circulent dans le désert... Rencontrent une chaise, un fauteuil roulant ! Qui va devenir l'objet de toute leur attention.... Et de leurs jeux. Ou comment : Habiter : le haut, le bas, dessus dessous, à côté, les devants, les arrières... Circuler : les marches les démarches, les courses les demi- tour, tourner, sauter traverser et enjamber... Partager : le temps... Etre ensemble, être seul, être en groupe, Apprécier : le moment, l'arrêt, le laisser passer... Prendre soin : porter, accompagner, écouter ... (d') un espace

Qu' est ce qu'on fait avec une chaise? Comment la transformer ? Rêves ou réalités ? Jouer, sourire, inventer, exprimer … Un hommage à l'imagination enfantine. La chaise dans le désert se présente comme un moyen d'imaginer, de projeter... Un paysage en mouvement. Blaue Ligestuhl:

Qu'est ce que ça veut dire ? Comment le prononcer ? Un jouet, un mobilier, un point de chute, une cabane... Un avion, un coin à partager.. ? Une chaise... Blaue ligestuhl !

Choisir de travailler avec des corps non normatif.

Le corps physique définit notre identité individuelle ; perçu comme un ensemble, on parle de géographie du corps. Ce territoire dont la peau est la première enveloppe qui nous sépare de l'autre, se met en relation avec le monde; le corps reçoit de l'extérieur et envoie ce qu'il est dans son intégrité. « Vivre son corps signifie apprendre à gérer, dans la motricité comme dans la culture, le contact avec le monde et surtout les autres

corps».(G.Boëtsch/F.Tamarozzi)

« Mais il y a un moment, vous savez, et on sait tous que si on se met ensemble, les êtres humains, les frontières réelles on peut les casser. Avant de casser les frontières réelles, il faut être prêt à casser les frontières psychologiques qui nous séparent. » Hiam Abbase

Au travers de cette danse se dessine la rencontre. Trois artistes caressent un imaginaire qui rend compte de toute la force et la fragilité qui est en vie en nous.

Joué au  centre culturel Ken Saro Wiwa en 2016-2017 en partenariat avec la Ligue de l'Enseignement.

Blaue Ligestuhl a été joué dans nombre d'écoles: Paris, Issy les Moulineaux, Rambouillet.